Gabon : Qui a intérêt à boycotter la transition ?

Par Elzo MVOULA / 10 oct 2023 / 0 commentaire(s)
Le peuple gabonais se pose des questions..

Depuis le coup d’Etat d’aout 2023, les décisions prises par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) amènent le peuple gabonais à se poser des multiples interrogations. De la nomination des membres des gouvernements en passant par celle des directeurs généraux pour compléter par la composition des membres du Parlement, la population ne  cesse de se poser des questions.  Le retour de plusieurs membres de l’ancien système, responsable de la situation du pays crée l’ire des gabonais. D’où la question : qui a intérêt à l’échec de la transition ?

Jusqu’au soir du 30 août 2023, beaucoup de préjugés ont alimenté les craintes, incertitudes, de nombreux compatriotes. La machine à « fraude » sans doute, était déjà mise en marche pour inéluctablement conduire à nouveau le pays dans un énième conflit poste-électoral. Pour preuve, la coupure d’internet, la suspension des medias internationaux, notamment Radio France Internationale, France 24, TV5 Monde, LCI et bien d’autres signaux, présageaient un climat sombre pour le pays. Alors qu’une bonne partie de la population était plongée dans un sommeil profond, les responsables du parti au pouvoir, précisement, la « Young Team », sous la conduite de Sylvia Bongo, décident de proclamer les résultats à 3 heures du matin. Que va-t-il se passer au réveil, vu qu’Ali Bongo vient d’être déclaré vainqueur ?

Quelques minutes après la proclamation des résultats par le président du Centre Gabonais des Elections (CGE), un silence s’installe. Les chaines nationales n’émettent plus. Au retour des images, les militaires annoncent la dissolution de plusieurs institutions et l’annulation des élections dites « truquées ». Incroyable mais vrai ! Ali Bongo vient d’être renversé par le général de la Garde Républicaine, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Les tirs de sommation retentissent dans toute la ville de Libreville. La joie anime à nouveau sur les visages. Les hommes en treillis sont applaudis. « On va maintenant respirer, les militaires nous ont évité un autre bain de sang », scandaient des Gabonais dans les rues de Libreville. Si ceux-ci commençaient déjà à rêver, ce rêve devra certainement attendre encore quelques années.

Dès ses premières prises de parole, le Président de la Transition rassurait. Rien, absolument rien ne présageait une quelconque inquiétude. Sauf que ces dernières semaines, les populations commencent à dénoncer les décisions issues des conseils des ministres et les nominations des deux chambres du parlement. On constate pour le regretter que les politiques, du moins les PDGistes responsables de la situation actuelle du pays, de par leur silence, occupent une part importante dans les nominations. Donnant l’impression que certaines personnes dans l’ombre voudraient conduire la transition vers un mur. Dès cet instant, le Président devrait faire attention dans ses nominations. Ou du moins, les noms qui lui sont proposés. Car, à ce qui se dessine, on a l’impression que « les partisans du moindre effort » semblent avoir réussi à infiltrer le cercle décisionnel du CTRI. Sauf erreur.

Elzo Mvoula

Article du 10 octobre 2023 - 3:06pm
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