Dans un message aux responsables ministériels, le Syndicat national des enseignants chercheurs du Gabon et celui de l’Université Omar Bongo en particulier menacent de ne pas reprendre les cours sans la mise en liberté de leur «  ancien » collègue toujours à la prison centrale de Libreville dont le jugement n’est point rendu et l’état de santé serait décadente.

Cette rentrée universitaire 2023-2024, dans les établissements supérieurs publics, pourrait rencontrer des difficultés face à la détermination des enseignants et des enseignants-chercheurs qui n’apprécient guère la situation carcérale de leur collègue. Celui-ci serait victime d’un abus de pouvoir, alors que des truands à col blanc, qui menacent le vivre-ensemble, circulent librement et qu’un enseignant, dont la probité morale est reconnue, soit gardé en prison pour des raisons toujours pas claires. Pour revoir leur confrère, le Snec-UOB conditionne la reprise des cours par la mise en liberté de Jean Rémy Yama. « Il n’y aura aucune reprise des activités dans les grandes écoles avec la détention illégale de Jean Rémy Yama, président du Snec », a annoncé Mathurin Ovono Ebè, président du SNEC-UOB.

Cela fait déjà un an et plusieurs mois que le président de Dynamique Unitaire, Jean Rémy Yama croupi dans les geôles de la maison d’arrêt de Libreville. Ce, malgré les multiples relances et interpellations de ses avocats qui, au cours d’une conférence de presse, avaient relevé le fait que sa condamnation s’assimilait à un procès politique.

Jean Remy Yama, souffrant d’une grave pathologie, est obligé de dormir avec un appareil médical. Bon nombre d’institutions et même sa famille avaient appelé la justice à lui accorder une libération provisoire. Une demande qui n’a jamais donné de suite favorable.

Brandy Mamboundou