Alors que la future concertation nationale arrive à grands pas, certains hommes politiques, qui avaient été mis à l’écart, commencent à refaire surface. Pire, lorsqu’il s’agit de ceux qui étaient aux affaires et qui ont fortement participé à la destruction du Gabon, le reléguant parmi les pays les plus sous-développés, malgré ses énormes richesses.

La question vaut son pesant d’or. En effet, le dialogue qui se profile à l’horizon, pourrait être une véritable tribune de règlement de comptes. À en juger des dernières sorties politiques des « moins que rien en matière de gestion du pays ». En effet, depuis quelques jours, des hommes politiques, forts uniquement dans des discours vides, comme Alain Claude Bilie By Nze, ancien Premier ministre du dictateur Ali Bongo, se permettent de prendre la parole en public. Des prises de paroles qui commencent à agacer les populations qui se posent désormais des questions sur le but réel de la transition.

Comme si cette impertinence d’homme sans foi ni loi ne suffisait pas, voilà qu’un certain Ali Bongo, depuis sa résidence surveillée, a animé une séance de travail en compagnie des personnalités de son bureau politique à l’approche de l’anniversaire de leur parti, le 12 mars prochain. Une réponse à Billie By Nze qui assurait qu’Ali Bongo était désormais hors-jeu. Un geste qui serait encore très mal perçu par le peuple Gabonais.

Sommes-nous réellement dans une transition, où ceux qui ont détruit le pays peuvent se permettre de vaquer tranquillement, comme pour railler leurs anciennes victimes, à leurs occupations ? Le peuple, l’opposition et la société n’ont-ils pas été entraînés dans la farine ? Voilà des questions qui taraudent les esprits des populations. Et que le futur dialogue national, qui s’annonce, à défaut de devenir un ring de pugilat, comme celui de tous les dangers.

Elzo Mvoula