Le samedi 17 juin 2023, une enseignante de l’Ecole nationale supérieure a été victime d’une agression physique, suivie d’un vol par un homme non identifié, en présence de ses élèves. C’est du moins ce qu’a dénoncé Hilaire Nzang Nyangone, président du Syndicat national des enseignants chercheurs de l’Ens (Snec-Ens) en présence de ses collègues.

C’est désormais la panique totale dans les universités du Gabon et plus particulièrement à Libreville. La sécurité des personnes et des biens n’est plus assurée. À l’Université Omar Bongo, comme dans d’autres écoles, les enseignants et apprenants font constamment l’objet d’agressions. Le week-end dernier, une scène digne d’un film américain s’est déroulée à l’Ecole normale supérieure. Alors qu’une enseignante planchait sur l’épreuve de Sciences de la vie et de la terre (SVT) du baccalauréat, un individu a fait irruption dans la salle de classe. 

Muni d’un couteau avec lequel il a menacé l’enseignante, l’agresseur a demandé à l’enseignante de lui remettre le sac et tous les autres effets. Une injonction faite avec un couteau placé dans le cou de la dame. « Il était exactement 11h du matin lorsque un individu de sexe masculin au teint noir, portant un masque, c’est introduit dans la salle B6 de l’ENS pendant que le docteur Liliane Mbasogo, enseignant-chercheur au département de Sciences de la vie et de la terre, était en séance de travail avec ses collègues enseignants de lycée dans le cadre de l'harmonisation de l’épreuve de SVT du baccalauréat. Muni d'un grand couteau de cuisine, l’indélicat a pointé son arme blanche sous la tempe de l’une des enseignantes présentes dans la salle, exigeant que les téléphones portables lui soient remis », a dénoncé Hilaire Nzang Nyangone, président du Snec-Ens. 

Fort de ce qui précède, et face au manque de volonté des autorités de prendre à bras le corps leurs revendications, qui pourraient impacter sur leur vie, les enseignants-chercheurs de l’ENS conditionnent désormais la reprise des cours par la réhabilitation totale de la barrière. En somme, la sécurisation de leur espace de travail.

Brandy Mamboundou