La Convergence pour le développement du Mali (CODEM) est secouée par des dissensions internes après la participation du parti à une conférence de presse de la Synergie d'actions pour le Mali (SAM). Cette conférence tenue, le 18 février, a appelé à un rassemblement pour une opposition forte et assumée face aux autorités de la transition en cours.

En effet, Amadou Aya, le 1er secrétaire général adjoint du CODEM a publié un communiqué de presse, le mardi 20 février, pour dénoncer la participation du parti à la conférence de presse et l'interview accordée à l'AFP par son président, Housseini Amion Guindo. Il a souligné dans ce communiqué que ces actions n'ont pas été débattues au sein du bureau national du parti et n'ont pas fait l'objet de consultations à la base.

Ainsi, Amadou Aya accuse certains responsables de la CODEM de « mauvaise gouvernance » et d’agir « uniquement en leur nom propre ». Ils appellent au rejet de la démarche solitaire de ces responsables et réaffirment leur soutien à la transition en cours.

Les dissensions internes au sein de la CODEM illustrent les tensions qui existent au sein de la classe politique malienne. La question de la participation ou non à l'opposition est un sujet sensible qui divise les partis politiques maliens. La CODEM, comme d'autres partis, est tiraillée entre son soutien à la transition et la pression de certains membres qui souhaitent une opposition plus radicale.

Hamadoun Alphagalo ( de notre correspondant permanent au Mali)