Accusé d’avoir payé près de 338 millions de FCFA à une société de curage des caniveaux alors que le service n’a pas été réalisé, le maire de Libreville, Eugène Mba, dément le détournement. Cette affaire, qui ternit davantage l’image de l’Hôtel de ville de la capitale qui passerait pour un repaire de bandits, l’ancien maire Léandre Nzué croupissant en prison « pour détournement de fonds », pourrait en cacher d’autres.
En présence d'un parterre de personnalités politiques et de la société civile, notamment l’ancien Premier ministre Jean Eyegué Ndong, Paul Marie Gondjout (secrétaire exécutif adjoint de l’Union nationale) et Marc Ona Essangui...
Quelques jours après la sortie médiatique de Michel Menga, qui affirmait que les choses semblent « désormais claires », le député Edgard Owono Mba, vice-président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM), a animé ce 12 mai au siège du parti, à Libreville, une conférence de presse pour répondre à son ancien allié. « L’ordonnance du juge des référés est loin de clore le débat », a-t-il fait savoir, annonçant que l’affaire a été portée en appel.
Ce 11 mai, le palais de Justice de Libreville a connu une affluence des grands jours. Certes, celui-ci n’a rien à voir avec les procès des années 1980, celui de Moubandjo ou celui des militants du Mouvement de redressement national (Morena), mais il y avait surtout un dispositif très théâtralisé : une très forte présence militaire, des agents armés et encagoulés dans la salle d’audience.
Prévu ce 11 mai à 9 heures, le procès en appel de Brice Laccruche Alihanga (BLA), ancien directeur de cabinet du président de la République, poursuivi pour obtention frauduleuse de documents administratifs, a été reporté au 15 juin prochain.
Il ne fait l’économie de rien : ni de son temps, ni de ce qu’il pense. Cet avocat au barreau du Gabon, alors qu’il préparait minutieusement le procès de ce 11 mai pour son client Brice Laccruche Alihanga, s’est distrait un temps pour échanger sur un sujet du jour.