Le samedi 11 février 2023, sur son compte tweeter, la direction du mouvement du 23 mars (M23) a condamné fermement les attaques du gouvernement de Kinshasa pour ses attaques continues sur ses positions et les bombardements qu'il qualifie « d'aveugles » des zones qui seraient fortement peuplées.

D'après le M23, les zones de Kibrizi, Khishishe, Kilorirwe, Kabati, Ruvunda et leurs environs seraient touchées par les bombardements de l'armée de la République démocratique du Congo (RDC). « 16 attaques continuent de causer la mort de civils innocents, la destruction de leurs biens, des blessés et des déplacements de plusieurs communautés locales, en violation totale des dernières décisions issues du 20e sommet extraordinaire des chefs d'État de l'EAC du 4 février, tenue à Bujumbura », peut-on lire sur ledit communiqué.

Par ailleurs, le mouvement a également tenu à dénoncer une supposée « violation » de l'article 54 de la constitution congolaise « en répandant des discours de haine, des arrestations arbitraires, des massacres ciblés des populations, la restauration de l'apartheid communautaire et le génocide à l'endroit des Tutsi congolais ». Malgré ces dénonciations, le mouvement dit être ouvert au dialogue avec le pouvoir de Kinshasa pour résoudre les causes profondes du conflit en cours.

Si cet appel à un dialogue semble nécessaire, d'aucun voit un mouvement débordé par l'offensive militaire du président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. A savoir que les relations entre le Congo Kinshasa et le Rwanda se sont détériorées ces derniers temps. La RDC tient pour responsable le pouvoir de Paul Kagame, qui entretiendrait le M23 pour profiter des richesses minières dans l'est de la RDC.

Brandy Mamboundou