La Confédération africaine de football (CAF) a rendu publique ce 8 juillet sa décision portant rejet de l’appel interjeté par la Fédération congolaise de football association (Fecofa) dans l’affaire Guelor Kanga, du nom d’un joueur gabonais que la République démocratique du Congo ‘RDC) n’en finit pas de réclamer. L’instance continentale du football a relevé l’absence d’éléments nouveaux par rapport au dossier de la Fecofa examiné en première instance. Qu’est-ce qui, alors, justifie l’attitude de la Fecofa ? La RDC a-t-elle du mal à digérer son élimination de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), dont la phase finale se déroulera en janvier prochain au Cameroun ? Grande nation du football, où met-elle la notion de fair-play ?

Cette fausse affaire aurait pu s’éteindre ce 26 mai, lorsque la CAF a débouté la Fecofa, qui l’avait saisie le 30 avril. L’instance continentale du football avait pris le soin d’auditionner les deux parties, la Fecofa et la Fédération gabonaise de football (Fegafoot). La partie gabonaise avait d’ailleurs fait preuve d’une diligence peu commune, en transmettant à la CAF son mémoire responsif le 1er mai, alors qu’elle disposait d’un délai plus long.

Le lendemain de la décision de la CAF, le secrétaire général de la Fecofa annonçait que l’instance allait utiliser toutes les voies de recours, à commencer par l’appel. La Fecofa aurait fait un usage rationnel de ce droit prévu dans le Code disciplinaire de la CAF si elle avait de nouvelles, mais surtout convaincantes, pièces à verser au dossier. Mais rien ! « Le jury a noté que la Fecofa n’a pas produit de nouveaux éléments ou des preuves additionnelles à ceux qui ont été soumis au jury disciplinaire de la CAF », peut-on lire dans la décision de l’instance supranationale.

En conséquence, « le jury d’appel de la CAF a décidé de confirmer la décision du jury disciplinaire de la CAF datée du 26 mai 2021 ». Afin de clore définitivement le débat, la CAF « rejette toute autre demande ».Mais comme le secrétaire général de la Fecofa avait affirmé qu’elle entendait utiliser toutes les voies de recours, la CAF s’est fait le plaisir de lui indiquer les coordonnées du Tribunal arbitral du sport (TAS), l’instance suprême, basé en Suisse. La Fecofa dispose de dix jours pour monter l’improbable dossier convaincant qu’elle peine à constituer depuis là.

Avec la Gambie et l’Angola, la RDC figurait dans le même groupe que le Gabon lors des éliminatoires de la CAN. Seuls la Gambie et le Gabon se sont qualifiés pour la fête continentale du football. La RDC avait été éliminée par le Gabon en février. Manifestement, les Léopards ont du mal à encaisser la correction que les Panthères leur avaient administrée à Franceville.

Toutefois, l’entreprise de harcèlement dans laquelle s’est lancée la Fecofa ne va pas empêcher le Gabon se préparer aux prochaines joutes footballistiques.

Brandy MAMBOUNDOU