Alors qu’ils avaient été orientés par l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) dans les grandes écoles privées du pays et que certains avaient débuté les cours, les étudiants de plus de 22 ans qui avaient été reçus au baccalauréat au second tour en 2020 ont été sommés de se présenter au secrétariat général du ministère de l’Enseignement supérieur pour affaire les concernant.

Ils avaient été orientés dans les grandes écoles privées par l’ANBG, qui devait, en conséquence, se charger de payer toute leur scolarité. Certains avaient même déjà commencé à suivre les enseignements. Mais, par communiqué daté du 3 mars 2021, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur demandait aux étudiants de plus de 22 ans admis au second tour du baccalauréat session 2020 de se présenter à ses services pour affaire les concernant. Il en ressort que l’Etat ne serait plus capable de payer leur scolarité du fait du manque de moyens.

De plus, ces derniers auraient été informés qu’ils ne bénéficieront pas de la bourse. Une situation très difficile pour eux, d’autant que la bourse représentait un palliatif. Face à ce rétropédalage de l’Etat, des étudiants rencontrés dénoncent « un sabotage » de leur scolarité et en appellent à une réaction très rapide du gouvernement, l’idéal étant pour eux le rétablissement de leur situation. Les étudiants font remarquer qu’ils ne sont responsables de rien, dans la mesure où ils n’avaient pas été consultés par l’ANBG au moment de l’orientation dans les grandes écoles privées. Encore une fois, l’Etat a décidé de façon unilatérale. Il doit, en toute logique, assumer.

Dess BOMBE