Le mercredi 17 janvier 2024, en Équateur (Amérique du Sud), César Suarez, procureur chargé d’enquêter sur une prise d’otages en direct, sur le plateau d’une chaîne publique à Guayaquil, le 09 janvier dernier, a été retrouvé mort à bord de son véhicule. Sur les photos obtenues par l’agence de française de presse (AFP), plusieurs impacts de balles ont été relevés. Ce, malgré le blindage du véhicule. Le pays est depuis quelques jours en état d’urgence.

Plus rien ne va en Équateur. La tension est palpable. Les autorités et la justice entendent mettre hors d’état de nuire les gangs qui ternissent l’image du pays. « En réponse au meurtre de notre collègue César Suarez […] je serai catégorique : les groupes du crime organisé, les criminels et les terroristes n’arrêteront pas notre engagement envers la société équatorienne », a déclaré la procureure générale, Diana Salazar, dans une vidéo postée sur X (ancien Twitter).

Pour rappel, les tensions ont débuté après l’évasion du chef de gang des Choneros, Adolfo Macias, alias « Fito ». Plusieurs mutineries et prises en otage de gardiens ont touché des prisons. Dans les rues de Guayaquil ou de la capitale Quito, les gangs ont semé la terreur à force d'explosions ou de tirs dirigés contre la police. Pour rétablir l'ordre, le président équatorien, Daniel Noboa, a décrété le pays « en guerre » contre les gangs. Plus de 2000 militaires ont été appelés à la rescousse.

Depuis le début de cette « guerre », on compte actuellement plus de 19 personnes ayant perdu la vie.

Brandy Mamboundou