Après la découverte d’ossements par trois urbex dans une maison de Trébons (Hautes-Pyrénées, France), l’héritière du propriétaire des lieux décédé il y a deux mois assure qu’elle déposera plainte contre toute nouvelle intrusion.

Partagée entre colère et tristesse après la découverte d’ossements dans la maison de son père décédé, par trois youtubeurs qui pratiquent l’urbex, Catherine veut prévenir les éventuels curieux qui envisageraient de braver l’interdit. « Les voisins ont été prévenus, et je leur ai demandé de prendre des photos et de contacter la gendarmerie si cela venait à se reproduire. »

Depuis de nombreuses années, et surtout depuis l’abandon des travaux, l’héritière passe son temps à murer les portes et fenêtres de la maison régulièrement visitée, voire, vandalisée. Ce bâtiment hérité aurait été régulièrement visité par des inconnus.

Selon la propriétaire du bâtiment, « Mon père a consacré sa vie à bâtir cette maison et s’y est cassé le dos. Il ne venait plus depuis plusieurs années. Si nous déposions plainte à chaque fois que quelqu’un s’est introduit par effraction pour voler du matériel et des objets, nous aurions passé toutes nos semaines à la gendarmerie. Ces intrusions sont une atteinte à la vie privée, ainsi qu’un préjudice moral touchant mon travail de deuil ». Et de rappeler que même si la maison n’est pas habitée, elle est son bien, et personne n’a le droit d’y pénétrer sans y être autorisé.

Maçonnerie et amalgames

Si elle ne souhaite pas évoquer le fond de l’affaire et préfère attendre les résultats des analyses des ossements, ainsi que les conclusions de l’enquête de gendarmerie en cours, elle regrette néanmoins que certains internautes aient déjà tiré des conclusions hâtives sur la toile.

« Oui mon père était franc-maçon. Ce n’était pas un secret. Ce qui m’attriste, c’est de constater qu’une fois de plus, la méconnaissance des gens sur le sujet aboutit aux fantasmes les plus "clichés". La franc-maçonnerie est une confrérie philosophique humaniste, qui est certes discrète et restée traditionnelle au niveau des rites. Tout comme lors de messes à l’église, où le curé se tient à sa place, où l’on fait le signe de croix… et cela ne choque personne puisque ce sont des rituels connus de tous ». A déclaré l’héritière, désormais propriétaire du bâtiment.

Sources : www.ladepeche.fr

Elzo Mvoula