En ce début de semaine, le Général de division Jean-Germain Effayong Onong, commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, accusé de violence par le président de l’ONG SOS Prisonniers Gabon, s’est prêté au jeu de questions réponses avec la presse en présence de certains députés.

Qui de Lionel Engonga, président de Sos prisonniers Gabon, député à l’Assemblée nationale de transition et le général Jean-Germain Effayong, commandant en chef de la Sécurité pénitentiaire, dit vrai ? En effet, dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabonclic.Info, en date du 1ᵉʳ décembre et abondamment publié sur les réseaux sociaux, le second est accusé par le premier de violence sur sa personne. Ce, en présence de son assistante.

Au cours d’une rencontre avec les médias en début de cette semaine, le général Jean-Germain Effayong Onong a rejeté en bloc les propos avancés par Lionel Engonga. « J’ai été surpris de constater que le président de SOS Prisonniers Gabon se trouvait dans l’enceinte de la prison, à la maison d’arrêt des femmes (MAF) alors qu’il savait bien qu’il faisait l’objet d’une mesure d’interdiction. J’ai donc demandé à mes hommes de le mettre dehors », a-t-il souligné. Des propos fortement soutenus par ses collaborateurs, qui ont estimé que Lionel Engonga ferait plus dans la provocation.

Abondant dans la même lancée, le commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, par ailleurs conseiller spécial du président de transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, n’a pas manqué de brandir l’interdiction, toujours en vigueur, interdisant la présence de Lionel Engonga dans l’établissement pénitentiaire. Si pour les uns le président de SOS Prisonniers Gabon est allé un peu trop loin en publiant son communiqué de presse, celui-ci de son côté dit craindre pour sa vie au regard des nombreuses menaces et intimidations dont il ferait l’objet de la part du général Effayong Onong.

Pour l’heure, les rencontres se poursuivent entre les parlementaires et les responsables de la sécurité pénitentiaire. Espérons que les deux parties trouveront un terrain d’entente.

Elzo Mvoula