Au cours d’un entretien accordé à la presse locale, plusieurs responsables du milieu éducatif, mis en cause sur une supposée volonté de programmer l’homosexualité en milieu scolaire, ont livré leur part de vérité, ce vendredi 15 décembre 2023. Pour les professionnels de la craie, l’objectif principal était plutôt la sensibilisation plutôt que de faire une quelconque promotion. 

Promotion de l’homosexualité ou orientation sexuelle ? La question vaut son pesant d’or. Pour les uns, Camélia Ntountoume Leclercq, ministre de l’Education nationale serait la responsable de cette programmation. Pour les autres, il n’a jamais été question d’un quelconque programme sur l’orientation sexuelle, au primaire et encore moins au secondaire. Mais une chose est sûre, selon les experts de l’Education nationale, le débat a été complètement déplacé de son contexte. Il n’y a jamais eu un manuel scolaire mettant en avant une orientation sexuelle. Longtemps mis sur le banc des accusés par plusieurs parents d’élèves, plusieurs acteurs de la société civile et bon nombre de religieux, les responsables de ces manuels sont montés au créneau ce week-end pour livrer leur part de vérité.  

A écouter, Marie-Laure Éliwa, la coordinatrice principale de la lutte contre le Sida et de la promotion de la santé sexuelle, le guide dont les enseignants ont en leur possession depuis 2012, mentionne clairement que ces pratiques sont interdites au Gabon. « Surtout que c’est bien expliqué, les informations sont données en fonction de l’âge. Et culturellement, c’est interdit. Je ne pense pas, un seul instant, que ceux qui parlent de toutes ces choses-là s’ils venaient à constater quoi que ce soit, je ne pense pas que ces personnes sont venues à la source de l’information », s’est-elle indigné en déplorant le mépris de leur travail. 

Pour Adrien Makaya, directeur de l’Institut pédagogique national (IPN), il s’agirait tout simplement d’une volonté de vouloir nuire à la ministre, dans la mesure où la réflexion sur les guides tant querellés orientés sur le sexe datent depuis l’époque de Séraphin Moudounga, ancien ministre de l’Education nationale. D’ailleurs sa signature et son nom figurent dans l’un des guides. Mieux, depuis la mise en programme de ce livre, seuls les enseignants en disposent. Vu que l’objectif serait juste de renforcer les connaissances de l’enseignant. « Vous Avez aussi les manuels scolaires. Et en général, les manuels que nous produisons sont en lien avec les curricula. Quand vous prenez un super en 1ère année, les contenus qui existent dans le livre sont similaires à ce qu’on retrouve dans les curricula », a-t-il fait savoir avant d’indiquer qu’aucun parent d’élève, aucune personne ne peut venir présenter un document ou un livre qui traite de cette histoire. 

Vichanie Mamboundou