Bertrand Zubi Abeghe est candidat à la présidentielle de cette année. L’ancien député PDG de Minvoul, ancien proche de Jean Ping qui vient de passer près de cinq ans à la prison centrale de Libreville a saisi l’occasion son de son séjour à Bruxelles et les antennes de Radio France Internationale (RFI) pour officialiser son ambition de magistrature suprême.

« Je vous fais part de ma décision en mon âme et conscience pour la patrie, pour le peuple gabonais. J’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle de 2023. J’en appelle à tous, opposants, politiques, militants des corps intermédiaires, simples citoyens aspirant à la démocratie, femmes et hommes de bonne volonté à vous engager à mes côtés pour que 2023 soit l’année de la victoire du peuple »_.

 Plutôt discret depuis sa sortie de prison. Il parlait peu et avait dit préférer rencontrer les Gabonais de la diaspora pour discuter avec eux de leurs attentes qu’il souhaitait concilier avec son propre avenir politique. Il en tire, selon ses propos, l’urgence de sortir les Gabonais de la misère. « Chaque gabonaise, chaque gabonais doit avoir le droit de grandir, de vivre et de mourir dans le respect et la dignité. Chaque mère doit pouvoir donner la vie sans se soucier des conditions matérielles. Et sanitaire dans lesquels elle va accueillir son enfant. Chaque enfant doit pouvoir se rendre à l’école et y trouver la joie d’apprendre sans que plane sur lui la terreur d’être enlevée sur le chemin. Chaque jeune fille, chaque jeune homme doit pouvoir se projeter dans un avenir professionnel émancipateur. Chaque adulte, chaque mère, chaque père doit pouvoir être fier de subvenir aux besoins de sa famille par son travail et par une rémunération juste. Chaque ancien doit pouvoir bénéficier d’une retraite suffisante après des années de labeur. Chaque accidenté de la vie touché par l’incapacité à travailler doit pouvoir bénéficier des aides de l’État sans avoir à mendier », annonce-t-il en guise à la fois de programme d’action et de motivation personnelle pour se lancer dans la bataille.

Il reste cependant à savoir si cette candidature est recevable. Bertrand Zibi Abeghe joue-t-il de ses droits civiques après avoir été condamné à passer plus de cinq ans en prison ?

Brandy Mamboundou