Ce samedi 24 juin 2023, dans le cadre de leur tournée politique entreprise depuis le vendredi dernier dans le septentrion du Gabon,  Alexandre Barro Chambrier et certains membres du bureau exécutif du Rassemblement pour la partie et la modernité ont entamé leur deuxième étape à Bitam (chef-lieu du département du Ntem) appelé communément « The States ». Dans la ville des trois frontières, ABC a indiqué qu’il reprend le bâton de pèlerin pour conduire son « peuple » loin de « pharaon ».

C’est en quelques mots le résumé du discours d’Alexandre Barro Chambrier, lors de son allocution devant une foule venue des quatre coins du département du Ntem. Révéler les problèmes du Gabon en général et ceux de Bitam en particulier n’est qu’un secret de polichinelle. En effet au Gabon, il devient difficile de voir une famille disposer du strict minimum pour vivre. Entre le chômage qui sévi et le coût de la vie qui ne cesse de prendre l’ascenseur, c’est quasiment la rude condition des populations. Réduites à s’éclairer avec les lampes tempêtes, comme à l’époque de la pierre taillée, faute d’une électricité de qualité, ces populations se disent exténuées par les vicissitudes du quotidien. « Monsieur le président, le panier de la ménagère devient chaque jour un peu plus vide à cause de la cherté de la vie. Si rien n’est fait, il risque d’avoir des crises au sein de nos familles. Il est difficile pour les femmes du département d’écouler leurs marchandises, faute de routes praticables et surtout le coût élevé du transport», a déclaré Okome Rose, déléguée communale des femmes du RPM à Bitam. 

Les maux qui minent le quotidien des populations de cette ville, qui est une porte d’entrée au Gabon, sont innombrables. Ce, malgré la forte activité douanière que l’on enregistre dans cette partie du pays. Comme à Mitzic, Edgard Owono Ndong, le premier vice-président du RPM estime qu'il faut éviter de soutenir le pouvoir en place.  « Lorsqu’on n’aura compris cela, on n’aura plus besoin de citer tous les maux qui minent le pays. Ali Bongo viendra lundi ici, vous irez l’accueillir. Vous allez porter les tee-shirts. Mais comment peut-on applaudir notre propre bourreau ? », S’est il interrogé.

Pour ABC, lorsqu’on regarde le développement de la Guinée Equatoriale, qui est un pays frontalier du Gabon et qui a pourtant trouver l’or noir plusieurs années après le Gabon, la différence est immense.  Pire, lorsqu’il jette un regard analytique sur la misère qui fouette sauvagement les populations, il invite celles-ci, au regard de « l’incompétence » et la mauvaise gestion du pays par Ali Bongo, à ne pas perdre espoir. Déterminé à changer la trajectoire « inquiétante » prise par le pays, il promet y mettre du sien, même s’il sait que «la liberté à un prix, et nous sommes prêt à payer le prix », a-t-il rassuré les Bitamois. Et de poursuivre, « Affaires des bandits se règlent en bandits ». Il est important de souligner que ce combat Barro Chambrier tient à voir arriver à bon port, serait enfin pour les « martyrs et les prisonniers dit politiques à l’instar de Jean Rémy Yama et bien d’autres qui séjournent «injustement » à sans famille, depuis belle lurette. « Nous devons libérer le Gabon pour que le sang de nos enfants qui a coulé ne le soit pas en vain. Le vent du changement doit souffler», a fait savoir le président du RPM, avec tout le sérieux du monde.

Elzo Mvoula