Gabon : Edmond Okemvele dénonce l’illégalité du CND et réclame son renouvellement

Par Brandy MAMBOUNDOU / 06 nov 2022 / 0 commentaire(s)
« Gabon d’abord » tire la sonnette d’alarme quant à « l’illégalité » du CND.

Le samedi 05 novembre 2022, les responsables de la plateforme « Gabon d’abord » et plusieurs responsables des partis politiques, de l’opposition en majorité, ont, au cours de la cinquième sortie officielle de ladite organisation, tiré la sonnette d’alarme quant à « l’illégalité » du bureau actuel du Conseil national de la démocratie.

Dans quels pays vivions-nous ? Qu’est-ce-qui pourrait traduire le fait que plusieurs responsables des certaines institutions se maintiennent de manière « illégale » ? Voilà des questions auxquelles les leaders de la plateforme citoyenne « Gabon d’abord » ont essayé d’apporter quelques éléments de réponses. En effet, le samedi 05 novembre dernier, au cours de leur cinquième sortie officielle, les responsables de cette plateforme citoyenne, en présence de bon nombre d’invités, à l’instar de Paulette Missambo de l’Union nationale (UN), Jean-François Ndong du parti Réagir, des membres du Copil citoyen et bien d’autres, ont exprimé leur mécontentement.

D’après Edmond Okemvele, Vice-président de la plateforme, le manque de « conformité » du bureau actuel du CND viendrait du fait qu’Ali Bongo, le Président de la République, aurait nommé l’actuelle équipe contrairement aux textes en vigueur, qui voudrait que le président du CND soit élu après une assemblée plénière convoquée par le chef de l’État. Conformément à l’ordonnance N°001/PR/2015 du 29 janvier 2015. « Cette violation de la loi par le CND, institution qui doit concourir à la promotion de la démocratie, est une grave atteinte à l’État de droit, selon lequel le Président de la République n’est censé être au-dessus de la loi », fustigé ce dernier. Avant de condamner et d’exiger le renouvellement immédiat dudit bureau.

Outre la situation du CND, d’autres points ont été soulevés par des imminents hommes politiques et des enseignants au cours de deux exposés. Pour le premier exposant, le docteur Davin Akure, Président Honoraire du parti Les Démocrates, la situation critique du pays mérite une grande réflexion et des actions fortes. À l'entendre, le Gabon serait similaire à un patient dont il faudrait trouver rapidement un traitement afin d’éviter un probable « décès assuré ». Mais pour le faire, il souhaite que les élites du Gabon se réveillent et prennent le taureau par les cornes. Quant au docteur Muang Mbanding, enseignant chercheur en philosophie à l’université Omar Bongo, le véritable problème serait encore plus loin. Car, estime-t-il, le Gabon aurait hérité d’un système colonial qui ne lui permettrait pas d’aller de l’avant. D’après lui, plutôt que de se focaliser sur les dirigeants actuels, les partis politiques devraient penser à changer de camp au niveau international. Car, le capitalisme ne semble pas propice. Les allers-retours de certains opposants paraissent être la résultante de l’idéologie capitaliste.

Elzo Mvoula

Article du 6 novembre 2022 - 12:05pm
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