Arrivé lundi matin, en provenance du Gabon, où il était interdit de sortie du territoire pendant 5 ans, l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine a échangé hier mardi, en après-midi, avec l’ancien ministre des Finances, Coordinateur des Affaires présidentielles sous feu Omar Bongo et conseiller « non sollicité » de son successeur et héritier de fils, Ali Bongo.

Le symbole est peut-être passé inaperçu. Jean Ping a quitté le Gabon trois jours de l’an 14 du décès d’Omar Bongo Ondimba. Dès son arrivée en France, le lendemain, il rencontre l’un de ceux qui ont « écouté » le dernier battement de cœur de l’ancien président de la République, Jean Pierre Lemboumba. Celui-là même qui, selon une croyance altogovéenne, a vu l’esprit du défunt quitter Barcelone pour retourner sur ses terres natales.

C’est donc une rencontre à forte tonalité. On peut imaginer que les deux anciens ministres d’Omar Bongo n’ont pas manqué d’évoquer la mémoire de cet illustre personnage ; d’apprécier l’instant présent, quand on sait que la Covid-19 a emporté bien de personnes et non des moindres. Assurément, ils ont dû observer une minute de silence, en hommage aux nombreux disparus. Ils ont probablement pensé à tous ceux qui n’ont pas pu voir la terre promise...souhaitée par tous.

Dans tous les cas, alors que cette semaine était réservée aux rendez-vous sanitaires, la rencontre d’hier mardi vient déjà confirmer que le voyage parisien de Jean Ping Okoka a une portée hautement politique. Puisqu'il a enchaîné avec les rendez-vous éponymes, alors on peut dire que « Jean Ping va bien », glisse l’un de ses proches. Tout indique qu'il y a un agenda de travail bien rempli et que les jours à venir nous tiennent en haleine. 

A propos de cette rencontre, les deux hommes n'ont probablement pas manqué d’aborder la situation sociopolitique du Gabon, qui ne rassure guère. Bien au contraire, elle suscite des inquiétudes, à tous les niveaux. Interrogé, un proche des deux hommes a laissé savoir qu’ils ont conclu de s'associer, pour œuvrer ensemble, en vue d'une sortie de crise heureuse, au Gabon.

En attendant une probable rencontre de Jean Ping avec la diaspora, comme annoncé, les Gabonais retiennent leur souffle. 

Brandy Mamboundou