Le vendredi 22 septembre dernier, le président de Dynamique unitaire, ancien prisonnier politique, a été reçu comme une célébrité à l’Université Omar Bongo par ses collègues, membres du Syndicat national des enseignants-chercheurs, qui n’ont jamais cessé de «make noise » en sa faveur. Un moment de joie qui a ému le syndicaliste qui n’a jamais dérogé à sa tâche un seul instant, même au prix de sa propre vie.

Pour Nathalie Sima Eyi, vice-présidente de ladite formation syndicale nationale, Mathurin Ovono Ebe, président de la section Snec de l’UOB et bien d’autres leaders des différentes universités publiques, la joie était immense. « Prési, laisse-nous te dire merci. Merci pour cet élan de générosité exemplaire qui fait de toi un homme exceptionnel. Nous te souhaitons un bon retour parmi nous et plein succès dans ta brillante carrière d’enseignant-chercheur! Et c'est avec une fierté non dissimulée que je désire, du haut de cette tribune, remercier tous les collègues pour leurs encouragements constants et l’expression de la belle solidarité tout au long de la longue absence du président Jean Rémy Yama », a indiqué, toute émue, Nathalie Sima Eyi.

Prenant la parole, bien sûr, après avoir remercié Dieu et les militaires qui ont décidé de remettre les prisonniers politiques en liberté, Jean Rémy Yama a dit combien de fois ses collègues, qui ont joué un rôle très important pour lui, qu’on avait injustement licencié et radié des effectifs de la fonction publique. « Grâce à vos cotisations, j’ai pu manger convenable à la prison centrale de Libreville. Je n’ai jamais manqué de rien. Je n’ai jamais mangé la nourriture de la prison centrale. Vous m’avez été d’une grande aide. Mes enfants également n’ont jamais été mis hors de leurs écoles pour des raisons financières. Il en est de même pour mes maisons. Je vous dis merci et vous demande de continuer, car ma situation professionnelle n’est pas encore réglée », a fait savoir Jean Remy Yama.

Profitant de l’occasion, il a indiqué qu’il pourrait d’ici peu prendre sa retraite syndicale. Car, dit-il, il faut savoir passer le flambeau aux autres. Surtout après 25 ans passés dans la dénonciation. À la question de savoir s’il va être réintégré à la fonction publique, il a déclaré être à l’écoute de la décision des plus hautes autorités. Si rien n’est fait, il se rendra au Conseil d’État qui devra statuer sur son cas.

Elzo Mvoula