Gabon : Le Copil Citoyen dénonce une « arnaque » des parents des naufragés à l’hôpital militaire d’Angondjé
Cinq millions de francs, c’est le montant que les familles doivent payer à l’Hôpital d’Instructions de l’Armée d’Angondjé pour récupérer chaque corps de l’un de leurs membres décédé le 9 mars dernier dans le naufrage de l’Esther Miracle. L’information a été dévoilée par le Copil Citoyen dans un communiqué publié le 29 mars et qui est parvenu à la rédaction de Gabonclic.info.
L’organisation membre de la société civile ne cache pas sa colère devant cette exigence qu’elle assimile à de l’escroquerie. « Demander aux familles de régler ces factures est grossier de la part de l’État. Le Copil Citoyen condamne cette pratique et exige que toutes les charges liées au traitement de corps et autres soient à la charge de l’État », clame le Copil Citoyen.
Il que précise au contraire que les parents sont censés attendre les corps chez eux et toute contribution financière de l’État (10 millions) est hors frais suscité et peut permettre à la famille de couvrir les autres charges : location de tente, de chaises, d’une sono et autres charges comme billets pour les parents désireux accompagner les corps en province).
D’autant que pour lui, les corps des naufragés s’inscrivent dans une approche de deuil national. En ce sens, les frais de la morgue et exposition, le transport des corps, même pour ceux désireux d’enterrer à l’intérieur du pays devraient être à la charge de l’État. Voilà bien l’occasion saisie par le Copil Citoyen pour éteindre la polémique sur l’entrée de la Société Civile dans ce dossier avec l’ambition d’accompagner les familles des victimes dans les procédures administratives et judiciaires.
Lorsque la société civile demande à être proche des familles des victimes c’est par expérience et surtout pour éviter ce genre de chose. Mais, malheureusement, plusieurs familles en l’entente de certaines promesses de l’État évitent sur recommandation de ces mêmes gouvernants de collaborer avec la Société Civile. Nonobstant ce petit souci, les familles sont invitées à contacter la cellule Crise de la société civile pour apporter plus d’informations.
L’Esther Miracle a sombré dans les eaux l’Océan Atlantique dans la nuit du 8 au 9 mars dernier, faisant officiellement à ce jour une vingtaine de morts.
Brandy Mamboundou
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