Gabon : Le retour des anciens fidèles et des expérimentés ?
De plus en plus d’observateurs souhaitent un savant dosage entre les générations en vue de sortir le Gabon du bourbier actuel. Ali Bongo devrait aller dans ce sens pour ramener la sérénité dans la Nation.
Si plusieurs partis politiques membres du Conseil national de la démocratie (CND) souhaitent l’organisation d’un dialogue politique pour amener tous les Gabonais autour d’une table afin de repenser leur vivre-ensemble, Ali Bongo a déjà commencé à faire le ménage autour de lui. Des collaborateurs jugés « peu efficaces » ont été tout simplement remerciés.
Mais, au lieu que les choses aillent dans le sens souhaité par tous et pour tous, le Gabon tombe « de Charybde en Scylla ». Plusieurs politiques, religieux ou des membres de la société civile ne cessent de tirer la sonnette d’alarme.
Et la question, lancinante, tombe sous le sens : Ali Bongo devrait-il faire appel à ses fidèles de la première heure ou à des expérimentés du règne de son père, Omar Bongo, pour gérer la chose publique ?
Selon les membres de son bord politique, la question ne se pose pas. Il faut faire revenir ceux-là. D’autant plus que dans la tempête actuelle, le successeur d’Omar Bongo a besoin de « ses anciens repères » pour essayer de tenir la barque Gabon. Dans cette veine, les retraités politiques précoces, mais toujours prêts pour le job, et ceux de sa génération seraient Germain Ngoyo Moussavou, Richard Auguste Onouviet, Noël Nelson Messone … pourraient apporter la somme de leur vécu. Michel Essonghe d’un grand apport pour montrer aux jeunes « ce qui a été fait de bien et pourquoi le reste n’a pas été bien fait. ». Ceci pour éviter le tâtonnement observable à tous les niveaux.
Quant aux fidèles et loyaux collaborateurs d’Ali Bongo, il ne serait pas étonnant que Guy Bertrand Mapangou, Jean-Pierre Oyiba, Yves Fernand Manfoumbi, Régis Immongault… reviennent au-devant de la scène très rapidement.
Si Guy Bertrand Mapangou a été évincé du gouvernement pour une affaire supposée de trafic du Kevazingo dont rien ni personne ne connaît la suite, Jean-Pierre Oyiba, lui, a été victime d’une machination
ayant comme origine son élan de générosité envers les populations de Franceville, le 27 janvier 2018. Ce jour- là, en effet, le député du chef-lieu du Haut-Ogooué s’était retrouvé au stade Rénovation avec plus de 15 000 habitants de sa circonscription. Dans les tribunes, les banderoles en soutien à la politique d’Ali Bongo ornent le décor. Mais cette forte mobilisation a suscité des jalousies.
Face à un Gabon rythmé d’incertitudes, la perspective des changements au sommet de l’Etat questionne la clairvoyance d’Ali Bongo de faire appel à ses anciens fidèles et à des expérimentés ayant exercé, des années durant, aux côtés de son père, pour stabiliser une situation globale très volatile.
Dess BOMBE
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