Le samedi 16 décembre dernier, à son siège sis au quartier Awendjé de Libreville, le Syndicat des enseignants de l’Education nationale (SEENA) a fait une déclaration de presse marquant sa rentrée syndicale. Par la voix de son secrétaire général, Blaise Nkogo Meye, celle-ci a étalé une kyrielle des maux qui minent en sourdine son département ministériel.

Camélia Ntourume Leclerq pourrait faire face à une grève dès les premiers mois de 2024. C’est ce que laisse entrevoir les discours poignants des syndicalistes de son département ministériel. Ils dénoncent le mutisme de la tutelle face aux maux qui ne sont plus à citer. « La marche dans le sens de solder cette Transition par un espoir qui apporte des solutions concrètes aux problèmes concrets que sont les rappels solde, l’arrimage du système des pensions retraites au nouveau système de rémunération, la formation en quantité et en qualité des enseignants ou la construction d'infrastructures scolaires, est certes le crédo du SEENA qui, pour autant, ne perd pas de vue la nécessaire vigilance dans l’analyse de la complexité des sujets hérités du passé », a dénoncé Blaise Nkogo Meye, secrétaire général de la formation syndicale. Avant d’inviter le Comité de transition pour la restauration des institutions à mettre l’école au centre de ses priorités pour la construction d’une nation forte.

Toujours dans la même veine, le SEENA déplore le comportement de certains responsables des établissements qui feraient notamment dans ce qui s’apparente à un excès de zèle. Il s’agit plus explicitement des responsables de l’Ogooué-Maritime et de la Ngounié. « Le seul travail à ce jour se résume à la seule volonté de décapiter les bureaux provinciaux existants par des mutations illégales et arbitraires. Le SEENA attire de nouveau la bienveillante attention du ministre de l'Education nationale au rétablissement de l'ordre là où le désordre s'est installé. Mieux, et au nom de l'équité dans le traitement des agents, le SEENA appelle à l'accélération du paiement en cours des vacations du CEP, du BEPC et des autres examens nationaux comptant pour la session 2023 », a-t-il fait savoir.

Enfin, en marge de leurs travaux, ils ont tenu à marquer leur indignation quant au sort qui a été réservé à leurs collègues syndicalistes de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) lors de leur court séjour dans les locaux du B2. Des actes dont personne ne souhaite revivre après la supposée « libération du Gabon » pour un essor vers la félicité.

Elzo Mvoula