Depuis le mois de janvier 2022, les personnes vivant avec le VIH-Sida ne savent plus à quel saint se vouer. Outre la hantise de ne pas avoir des antirétroviraux pour se soigner, le plus compliqué est le manque d’informations quant à la date d’approvisionnement de ces médicaments.

Les différentes structures de soins, notamment les centres de traitement ambulatoire, sont aujourd'hui presque vides, sinon en rupture de stock sur l'ensemble du territoire national. Une situation très délicate qui cause un préjudice à ces concitoyens vivants avec la pandémie.

En effet, les personnes vivant avec le VIH-Sida, au Gabon, sont actuellement désemparées, parce qu’abandonnées à la maladie à cause de la pénurie de médicaments, notamment les antirétroviraux. Si au mois de janvier, les centres de traitement ambulatoire et les autres structures appropriées fonctionnaient déjà avec des stocks très limités, la rupture presque totale a été atteinte en ce mois de mars 2022, où tous les établissements sanitaires spécialisés n'ont presque, ou même plus, les moindres antiviraux en stock.

Pour ne pas se montrer impuissants face à cette situation, certains médecins se voient souvent dans le regret de demander aux patients de regagner leurs domiciles en attendant l'arrivée des médicaments. Cela, en dressant une ordonnance. « Allez-y patienter en attendant l'arrivée des médicaments », disent-ils chaque fois aux patients désespérés.

Une situation qui questionne la nature des Hommes en responsabilité au Gabon. D’autant plus que - dans un pays sérieux et organisé, exempt d’un fait exceptionnel qui pourrait justifier un tel manquement grave – personne ne peut imaginer un gouvernement incapable d’organiser et planifier la livraison des médicaments à ses populations.

Au regard d’un tel fait, qui s’apparente à un génocide – n’ayons pas peur des mots – d’une partie de la population gabonaise, la reconduction au gouvernement du Dr Guy Patrick Obiang Ndong est une insulte à la mémoire des nombreuses victimes de ce régime dont le tort a été d’être pauvre et malade.

Dans tous les cas, à cause d’une pénurie des antirétroviraux, les malades du VIH-Sida sont à l’agonie. Et c’est cruel !  

Dess Bombe