Ce dimanche 20 août 2023, Albert Ondo Ossa, la figure emblématique de l’opposition, principalement celle de la plateforme Alternance 2023, a organisé un « méga meeting » au carrefour Rio. Venus de tous les arrondissements de Libreville et ses périphériques, cet endroit mythique de Rio a refusé du monde. Loin d’être xénophobe, encore moins rancunier, le candidat consensuel promet ne point faire de chasse aux sorcières.

Les Akébé, Likouala, Plaine Orety, Venez-voir, Nzeng Ayong, Les pk, Kinguélé, Cosmopark, Saint-Michel de Kembo, derrière Akournam 1 et 2, Alenakiri, rougier Bizango-Melen-Rail, toutes populations de Libreville, Owendo et Akanda, certainement celles du Komo Mondah ont effectué le déplacement. Les images parlent d’elles-mêmes. En effet, au cours de ce grand rendez-vous, Albert Ondo Ossa, le candidat consensuel d’Alternance 2023, appelle le peuple à sanctionner le Parti démocratique Gabonais (PDG) « sévèrement dans les urnes ». Surtout après un bilan aussi catastrophique, dit-il, à la tête du pays. À l' entendre, il ne sera plus question qu’un Ali Bongo, « champion des promesses », revienne pour un quinquennat de « trop ».

Moins rancunier, il appelle « son petit frère » à quitter le navire de l’échec et aller se reposer. Mieux, il lui promet une retraite présidentielle sans poursuite aucune. Estimant que sa mission serait juste de relancer la transformation du pays, bloqué depuis plusieurs années faute d’un management de qualité au sommet de l’exécutif. Contrairement à Gérard Ella Nguema et Maganga Moussavou, qui semblent plus préoccupés à chercher les poux sur la tête des autres Gabonais comme eux, Albert Ondo Ossa se veut un président de travail. C’est-à-dire quelqu’un qui ne laissera aucun compatriote sur le banc de la misère.

Seule femme dans le groupe, et victime des fakes news depuis quelques jours, Paulette Missambo (Union nationale) a invité les populations à se pencher uniquement sur la présidentielle et les locales. Pour elle, une fois celui qui s’est baptisé « A2O » sera au pouvoir, cette question trouvera la solution idoine. Pour Raymond Ndong Sima, l’heure « n'est plus de donner un coup de poing », s’est-il exprimé. Avant d’interppeler les populations sur les enjeux réels. Même son de cloche pour le président du Parti du réveil citoyen (PRC, opposition), Thérence Gnembou Moutsona.

Enfin, Alexandre Barro Chambrier, pour sa part, se dit confiant de la prise de pouvoir au soir du 26 août. Et cela est possible uniquement par le vote par « sanction » du Parti démocratique Gabonais. Aux dernières nouvelles, un incident « curieusement » déclenché loin du lieu du meeting et après six heures de la fin du meeting, a été déclaré. Ceci est-il fait pour désorienter la communication ou en tenir les opposants responsables ? Est-ce le même mode opératoire que les évènements du stade de Nzeng Ayong, après le meeting d’Hervé Patrick Opiangah ? Ondo Ossa fait-il peur ? Voilà questions que bon nombre de Gabonais se posent. Les acteurs de ces manigances pourront-ils pour autant ternir l’image du meeting ? Certainement pas, le message étant déjà passé.

Elzo Mvoula