Plusieurs voix se sont élevées, ces derniers temps, pour s’interroger sur les motivations des responsables de la Direction générale du budget et comptes publics (DGBFIP) à entreprendre des missions de vérification et de contrôle sur les chantiers de l’État. D’où la nécessité d’éclairer l’opinion publique.

En effet, la dernière tournée de visite des chantiers initiés par le président de la Transition, chef de l’État, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, par une délégation de la DGBFIP, conduite par le premier responsable de cette administration, a fait l’objet de grands débats. Qui doit réellement lancer les chantiers ? Qui du ministre ou du Directeur général du budget doit visiter les chantiers ? Pour essayer d’apporter des éclaircissements sur ces questions, il est important de parcourir le code des marchés publics.

Le décret fondateur de la DGBFIP (0056) est explicite quant aux responsabilités du Service exécution des dépenses d’investissement. De la centralisation des ordonnancements à la validation des annulations des engagements, en passant par le suivi du budget d’investissement, chaque aspect est minutieusement défini. Dans ce texte, les missions de la DGBFIP les visites de terrain sont nécessaires et même obligatoires. L’article 66 l’explique en profondeur. La fusion entre la DGCRCP et la DGB pour créer la DGBFIP, telle que stipulée dans le décret de réorganisation de 2020, confirme la nécessité de ces missions de contrôle et de vérification.

Aujourd’hui, à travers les interrogations des observateurs, qui ne sont pas forcément des professionnels en la matière, les nouveaux dirigeants doivent comprendre les inquiétudes qui les habitent désormais. Surtout après le passage des « gamins » sans expérience aucune à des postes de responsabilité. Et surtout, lorsqu’on voit sur des images l’homme d’affaire malien, Seydou Kane, un des proches du président déchu le 30 août 2023, les critiques et les inquiétudes trouvent leur fondement.

Vichanie Mamboundou