Gabon/Vie des partis : faut-il dissoudre le PDG ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 09 mar 2024 / 0 commentaire(s)

 

Depuis le 30 août 2023, les militants du Parti démocratique gabonais (PDG) avaient jugé utile de se mettre en retrait de toutes activités politiques. Moins inquiétés et même nommés au sein du gouvernement de transition, le Pedegistes commencent peu à peu à refaire surface. Souvent pétri d’arrogance, comme ils en ont l’habitude. Une posture qui dérange fortement la population.

Le président en exercice de l’Union des forces du changement (UFC), Joachim Mbatchi Pambou et un bon nombre de Gabonais voient d’un mauvais œil la survie de cette formation politique, qui a participé fortement à la dégradation des conditions de vie et qui a coûté la vie à des nombreux compatriotes lors des élections pour la plupart « truquées ». En effet, pour les populations, laisser cette formation politique organiser des évènements, comme célébrer l’anniversaire du parti de « souffrance », pourrait être considéré comme une injure et une atteinte à la sensibilité des Gabonais.

Pour rappel, l’Union Nationale (UN) avait été dissoute, le 26 janvier 2011, pour avoir tenu une réunion au cours de laquelle, son secrétaire général, André Mba Obame avait prêté serment. Les membres du parti étaient accusés d’avoir « violé gravement la Constitution » et commis « un crime de haute trahison puni par la loi » après que leur leader, André Mba Obame, se soit symboliquement autoproclamé chef d’État. À moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2016, « le parti politique Union nationale avait été réhabilité et autorisé à exercer ses activités sur l’ensemble du territoire national », par Guy-Bertrand Mapangou, ministre de l’Intérieur de l’époque, dans un communiqué lu sur le plateau de la télévision nationale.

Aujourd’hui, par décence, le Parti démocratique gabonais, fortement décrié par la majorité de la population, devrait surseoir à toute activité publique à caractère politique. Car, en plus de la dégénérescence des conditions de vie de la masse, dont l’auteur n’est autre que le PDG, certaines familles font le deuil, même en silence, de leurs parents disparus dans les violences post-électorales. Célébrer l’anniversaire de ce parti, à moins d’un an de sa déchéance, ne pourra que raviver les blessures déjà profondes de ces familles. A défaut donc de la suppression totale de cette formation politique, une posture d’affliction de la part de sa hiérarchie serait plus convenable.

Elzo Mvoula

Article du 9 mars 2024 - 5:20pm
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