Les apprenants de l’Institut de Formation des Maitres de Kita réclament leurs allocations. Depuis plus de trois mois à ce jour, ces futurs enseignants souffrent le calvaire pour se nourrir et étudier.

Selon le secrétaire du comité de l’IFM de Kita, les élèves-maitres se trouvent dans des conditions précaires. « Nous, élèves-maitres, n’arrivons plus à dormir et à nous asseoir sur les tables bancs pour suivre les cours à cause de la faim et de la souffrance », a-t-il confié. Ainsi, il invite les autorités locales à assumer leurs responsabilités afin de mettre un terme à cette situation incommodante. « Il est grand temps que les dirigeants assument leurs responsabilités », a-t-il affirmé.

Les élèves-maitres réclament des conditions nécessaires pour leur formation. Lamine Sidibé, Sécuritaire général du Comité AEEM de Kita révèle, entre autres : « le non-paiement des bourses et des trousseaux de l’année 2023-2024 ; les problèmes de l’électricité dans certaines chambres de l’internat ; les douches remplies d’eau souillée ; les robinets en panne ». Il a affirmé que les apprenants rencontrent des difficultés pour leur bain à cause de l’insalubrité de l’eau. Le syndicat des élèves-maitres explique que ceux-ci, abonnés chez les vendeuses de nourritures en attendant le paiement de leurs bourses, n’arrivent plus à s’acquitter de leurs dettes. Donc, selon lui, privés d’alimentation, les élèves passent de nombreuse nuits avec le ventre creux.

En outre, les futurs enseignants de l’IFM de Kita n’ont pas accès à certains outils didactiques. « Les élèves-maitres n’ont pas accès à la bibliothèque. Celle-ci est toujours fermée ». Le syndicaliste dénonce que le service informatique mis gratuitement à la disposition des élèves est désormais payant et la formation prévue pour être gracieuse est aujourd’hui aussi commercialisée.

Les élèves-maitres qui n’ont pas le temps pour s’adonner à certains travaux pour subvenir à leurs besoins, seule manière pour résister face à cette sécheresse alimentaire, souffrent le martyre tout en risquant une pénalité du surveillant général.

Hamadoun Alphagalo, correspondant permanent au Mali