Mali/Côte d’Ivoire : une réunion extraordinaire de la CEDEAO demandée

Par Brandy MAMBOUNDOU / 15 sep 2022 / 0 commentaire(s)
49 soldats ivoiriens sont détenus par le Mali depuis le 10 juillet.

Abidjan demande une réunion extraordinaire des chefs d’État de la CEDEAO pour régler la situation des 46 soldats détenus au Mali.

Abidjan - Le Conseil de sécurité a tenu une réunion extraordinaire, le mercredi 14 septembre 2022, au palais de la présidence d’Abidjan-Plateau, sous la houlette d’Alassane Ouattara. La réunion a porté sur la situation des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis plus d’un mois. À l’issue de cette réunion, le Conseil considère les exigences des autorités maliennes comme un « chantage » et réclame la libération sans condition des soldats. 

Dans un communiqué publié le mercredi, lu par Fidèle Sarassoro, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité de Côte d'Ivoire, qui a expliqué de manière succincte la situation sur la détention des 49 soldats par le Mali depuis le 10 juillet.  En effet, en vue de faciliter le règlement de cette crise, de nombreuses personnalités ont été sollicités pour aplanir les incompréhensions et les manquements. « Plusieurs contacts avec les officiels maliens ont, par la suite, permis de conclure que des incompréhensions et des manquements étaient à l'origine de l'arrestation de nos soldats », a déclaré Fidèle Sarassoro. 

En conséquence, trois soldates ont été libérées et ont regagné la Côte d'Ivoire, le 3 septembre. Fidèle Sarassoro a expliqué que : « Le 9 septembre 2022, alors que l'on s'attendait à la libération prochaine des 46 autres soldats, dont l'arrestation était considérée par le Mali comme une affaire judiciaire, les autorités maliennes ont demandé qu'en contrepartie de la libération de ces 46 militaires, la Côte d'Ivoire extrade vers le Mali des personnalités qui selon Bamako, bénéficieraient de la protection de la Côte d'Ivoire pour déstabiliser le Mali. Cette demande confirme, une fois de plus, que nos soldats ne sont, en aucun cas, des mercenaires, mais plutôt des otages. Le Conseil national de sécurité considère ce chantage comme inacceptable et exige la libération, sans délai, de nos 46 soldats. »

Par ailleurs, le secrétaire exécutif du Conseil national de sécurité a ajouté : « Le Chef de l'État indique, à nouveau, que la Côte d'Ivoire, pays attaché à la paix, à la stabilité et au respect de l'État de droit, dans la sous-région, ne peut s'inscrire dans une logique de déstabilisation d'un pays tiers ». En outre, « Il rappelle ses instructions selon lesquelles les opposants politiques étrangers, vivant en Côte d'Ivoire, sont tenus d'observer, en toute circonstance, un devoir de réserve absolu concernant les affaires intérieures de leur pays d'origine », a déclaré Fidèle Sarassoro.  Au regard des derniers développements, qui sont de nature à porter atteinte à la paix et à la sécurité dans la sous-région, selon le communiqué issu de la réunion extraordinaire du conseil national de sécurité de Côte d’Ivoire, « Le Président de la République a instruit la ministre d'État, ministre des Affaires Étrangères à l'effet de saisir la Commission de la CEDEAO en vue de la tenue, dans les meilleurs délais, d'une réunion extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement pour examiner la crise entre la Côte d'Ivoire et le Mali, afin d'aboutir à la libération de nos soldats, dans les plus brefs délais », a-t-il affirmé. 

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)

Article du 15 septembre 2022 - 10:20am
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