Les tensions politiques s'annoncent tumultueuses entre le parti au pouvoir dirigé par Macky Sall et les autres formations politiques. Les bras de fer et intimidations dénoncés par l'opposant Sonko en disent long. Le mercredi 03 mai dernier, au cours d'une conférence de presse animée par la plateforme F24, les acteurs politiques ont marqué leur désapprobation quant à un dialogue politique.

L’un des points de désaccord entre le pouvoir en place et une bonne partie du peuple sénégalais est le problème de la probable candidature du président Macky Sall à la prochaine élection présidentielle. En effet, la plateforme F24 a rappelé, le mercredi 3 mai, ses exigences: non à une candidature du président Macky Sall, la libération des détenus qualifiés de « politiques », des élections inclusives et transparentes et la modification du code électoral qui exclut des candidats condamnés en justice.

Parmi les personnalités membres du F24, certains ont déjà fermé la porte au dialogue. A titre individuel, Ousmane Sonko et l’ancienne Première ministre Aminata Touré, qui dit subir des intimidations depuis quelques jours sont de ceux qui n’entendent guère prendre une part à un quelconque dialogue. Mais pour Pape Mahawa Diouf, porte-parole de la coalition Benno Bokk Yaakaar au pouvoir, la démarche garde tout son sens : « On ne peut pas dire qu'on est pour ou contre le dialogue. Le dialogue est un état de fait dans la culture démocratique sénégalaise, puisqu'il faut bien que les acteurs s'entendent sur l'essentiel. Même s'ils disent qu'ils ne participent pas, ils savent très bien qu'il va falloir être autour de la table pour définir des règles pour que l'on puisse aller aux élections. »

Pour l’heure et en guise de dialogue, le F24 prépare sa première mobilisation, un rassemblement le 12 mai dans la capitale, place de la Nation.

Brandy Mamboundou