Affaires étrangères : Pacôme Moubelet Boubeya mène grand train et les agents au trente-sixième dessous

Par Brandy MAMBOUNDOU / 24 fév 2022 / 0 commentaire(s)
Le ministre des Affaires étrangères et sa belle-soeur Liliane Bulabula.

Symbole d’une République sans repère, le Gabon fonctionne désormais en accordéon. Pour preuve, lorsque le ministre des Affaires étrangères s’encanaille dans la salle des fêtes de l’ambassade du Gabon à Paris, pendant ce temps, les fonctionnaires de la Centrale menacent d’entrer en grève pour non-paiement de primes.

Le président du Syndicat des agents des affaires étrangères (SAAE), dans une note datée du 23 février, a annoncé l’entrée en grève de l’ensemble des agents de la Centrale si « le payement immédiat et sans conditions de la prime de servitudes diplomatiques » n’est pas effectif sous huitaine. Cette prime n’est pas payée depuis six semestres, précise la note du Saae, dans l’indifférence arrogante et méprisante de Pacôme Moubelet Boubeya, le tout-puissant ministre de tutelle, qui a d’autres priorités et aussi « bien protégé » par le Bord de Mer selon ses propres dires.

En effet, au moment où les responsables de la Saae officialisaient leur entrée en grève, Pacôme Moubelet Boubeya se la coulait douce sur les bords de la Seine, plus précisément au 25 bis, avenue Raphaël dans le 16e arrondissement de Paris, siège de l’ambassade du Gabon en France.

Un cocktail mondain de grands crus

Samedi 19 février en début de soirée, il était aperçu dans la salle des fêtes de la chancellerie présidant un cocktail mondain de grands crus issus des vignobles bordelais. Une vidéo de la soirée festive dont les invités étaient triés sur le volet (le personnel gabonais de l’ambassade était lui tenu à l’écart) a circulé sur les réseaux sociaux. En maîtresse de cérémonie, la très protégée et privilégiée Liliane Bulabula ex-Massala, belle-sœur de Moubelet, l’ambassadeur du Gabon en France avait mis les petits plats dans les grands.

Les mauvaises langues racontent que depuis sa prise de fonction, Liliane Bulabula Wamusanza a transformé la salle des fêtes de l’ambassade en un vaste nganda (bar populaire en lingala) digne du célèbre quartier chaud de Matongue à Kinshasa.

Pacôme Moubelet Boubeya a quasiment élu domicile à Paris

Pour sûr, il se dit ici et là que dès la nomination de l’aînée de son épouse, Mme Moubelet Boubeya, elle-même conseillère à la présidence de la République, Pacôme Moubelet Boubeya a quasiment élu domicile à Paris et délocalisé son bureau dans les locaux de l’ambassade du Gabon en France. Pas que ! Le personnel gabonais de cette représentation diplomatique se plaint de son ostracisme par Liliane Bulabula Wamusanza au profit de « ceux venus d’ailleurs ». Suivez notre regard ! Comme si être Gabonais d’origine serait devenu une tare.

Ailleurs, une telle situation aurait suscité une interpellation du ministre des Affaires étrangères par l’Assemblée nationale. Mais au Gabon, personne n’oserait toucher ni critiquer les agissements de Liliane Bulabula Wamusanza et ses semblables ; au risque de perdre son emploi, ses privilèges….

Ainsi va le Gabon sous l’ère Ali Bongo Ondimba.

Elzo MVOULA

Article du 24 février 2022 - 11:14am
Article vu "en cours dév"

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