Canada : Un accord historique signé en faveur de la biodiversité à Montréal

Par Brandy MAMBOUNDOU / 20 déc 2022 / 0 commentaire(s)
Un accord qualifié d'historique a été trouvé à l'occasion de la COP 15 de Montréal.

La 15e Conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) (en anglais seulement) des Nations-Unies s’est tenue du 08 au 19 décembre 2022 à Montréal au Canada. Au cours de cet évènement, un accord historique a été pris par les plus grandes puissances économiques mondiales.

Les pays du monde entier ont adopté, lundi dernier, un accord historique à Montréal pour tenter d’enrayer la destruction de la biodiversité et de ses ressources, indispensables à l’humain. Après quatre années de négociations difficiles, dix jours et une nuit de marathon diplomatique, plus de 190 États sont parvenus à un accord sous l’égide de la Chine, présidente de la COP15. Ce « pacte de paix avec la nature », appelé « Accord de Kunming-Montréal », vise à protéger les terres, les océans et les espèces de la pollution, de la dégradation et de la crise climatique. Les pays se sont mis d’accord sur une feuille de route visant notamment à protéger 30% de la planète d’ici 2030 et à porter à 30 milliards de dollars l’aide annuelle pour la biodiversité dans les pays en développement.

« L’accord a été adopté », a déclaré Huang Runqiu, le président chinois de la COP15, lors d’une séance plénière organisée en pleine nuit, avant de laisser retomber son marteau sous les applaudissements nourris des délégués aux traits tirés par la fatigue. « Nous avons ensemble franchi un pas historique », s’est félicité Steven Guilbeault, le ministre de l’Environnement du Canada, qui a dû accueillir le sommet après que la Chine ait renoncé à le tenir en raison de sa politique « zéro Covid ». La création d’aires protégées sur 30% de la planète, la plus connue des 23 mesures adoptées, est présentée comme l’équivalent pour la biodiversité de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à +1,5°C. A ce jour, 17% des terres et 8% des mers sont protégées.

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est félicité du fait que « nous commençons enfin à conclure un pacte de paix avec la nature ». Washington, qui s’est impliqué dans les négociations même sans être membre de la Convention des Nations-unies sur la biodiversité, a qualifié l’accord de « tournant ». Le texte est aussi salué pour ses garanties accordées aux peuples autochtones, gardiens de 80% de la biodiversité subsistante sur Terre, pour son objectif de restaurer 30% des terres dégradées et de réduire de moitié le risque lié aux pesticides. Et pour tenter de résoudre la question financière, toujours brûlante entre le Nord et le Sud, l’accord prévoit d’atteindre « au moins 20 milliards de dollars» d’aide internationale annuelle pour la biodiversité d’ici 2025 et « au moins 30 milliards d’ici 2030 ».

«La plupart des gens dit que c’est mieux que ce que nous attendions des deux côtés, pour les pays riches comme pour ceux en développement. C’est la marque d’un bon texte», a confié à l’AFP Lee White, ministre gabonais de l’Environnement « Les élans, les tortues de mer, les perroquets, les rhinocéros, les fougères rares font partie du million d’espèces dont les perspectives d’avenir seront considérablement améliorées par cet accord », a complété Brian O’Donnell, de l’ONG Campaign for nature.

Vichanie Glaiche Ornela Mamboundou

Article du 20 décembre 2022 - 12:47pm
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