Le ministre de l'Energie du gouvernement Alain Claude Bilie By Nze  exigerait des comptes  à l'administrateur directeur général de la succursale d'Eramet.

De Moanda à Libreville, c'est l'incompréhension générale. Tant rien ni personne ne comprend la logique derrière la convocation à Libreville, la semaine dernière, de Batolo et son collaborateur, Olivier Moukoko, par Mayounou.

Selon nos informations authentifiées par plusieurs sources, le ministre de l'Energie, par ailleurs député de la ville des oiseaux (Moanda, Ndlr, dixit le chanteur Norbert Epandja), quoique originaire du village Bakamba, dans le département de Lekoko (Bakoumba) ne décolère pas contre l'ADG de Comilog. Et pour cause, il voudrait gérer la RSE de cette société minière et mener des actions à mettre à son actif. Histoire de se faire une popularité derrière laquelle il court depuis sa nomination au gouvernement, afin de combler un bilan local à rechercher avec une torche.

Pour secouer le cocotier, il a, ni plus ni moins fait convoquer à son cabinet à Libreville, la semaine dernière, Batolo et son collaborateur. Il aurait prestement exiger à ses hôtes des comptes sur la gestion de la RSE, alors qu'il existe des instances de contrôle de ce dispositif mis en place dans un partenariat entre l'État et la Compagnie minière. En effet, la RSE est gérée par un comité de pilotage présidée par la présidence de la République, assisté du ministère des mines et, localement, par le Gouverneur de la Province, les Préfets des départements concernés, à savoir la Lebombi Leyou et Lekoko, les conseils municipaux et départementaux locaux.

Question : en quoi le ministre de l'Energie serait-il concerné par la gestion de la RSE État-Comilog ?

Comme on le voit, alors que la tragédie de Esther Miracle n'a pas encore livré toutes les implications des responsables du ministère des Transports, cet acte traduit le non-respect des règles de droit et de la loi dans notre pays. C'est la Cour du Roi Pétaud où chacun fait ce qu'il veut, dans un jeu d'influences et de rapports de force.

Pas donc étonnant que le Gabon sombre chaque jour que Dieu fait.

Brandy Mamboundou