Gabon : Mike Jocktane milite pour la limitation et la durée des mandats présidentiels
Dans sa dernière publication sur les réseaux sociaux, en date du 23 janvier 2023, le président du parti de l’opposition modéré Gabon Nouveau (GN) est une fois de plus revenu sur ce qui, d’après lui, freinerait le processus démocratique. A savoir, la limitation des mandats et leur durée. Pour cela, il souhaite vivement que le code électoral soit revisité, comme le voudrait une bonne partie du peuple gabonais.
Après les élections présidentielles de 1993 et 1998, plusieurs accords avaient été signés. Tout avait été revu, notamment les questions de la « longévité au pouvoir » et la possibilité d’un président de se présenter plusieurs fois aux élections. Alors que tout allait déjà comme sur des roulettes, plusieurs partis de la majorité et ceux d’une opposition « Façon-façon » (comme dirait Paul Mba Abessole) ont décidé de ramener tout le travail abattu à la « case départ ». Conséquences, une longévité au pouvoir du Parti démocratique Gabonais (PDG). Un geste qui a d’ailleurs fait reculer le processus démocratique au Gabon.
Aujourd’hui, voyant certainement plusieurs pays se distinguer en matière de démocratie et développement, pour ne pas citer Le Benin, Le Ghana, le Nigéria et bien d’autres, bien que la plupart de ces pays soient anglophones, des partis politiques voudraient régler le problème de la durée des mandats au pays de Léon Mba. Et dans cette analyse, le parti que dirige Mike Jocktane, ancien conseiller religieux de feu Omar Bongo, n’est pas en reste. « Il était question, à mon sens, que les mandats présidentiels doivent être strictement limités à deux (2) ans, ainsi que la durée de son exercice ramené à cinq (5) ans », a-t-il fait savoir.
Avant de rappeler qu’une « révision de la Constitution ayant pour première action une limitation du mandat du président et son renouvellement, largement foulées au pied par le système actuel, nos institutions doivent être garanties et refondées pour redonner confiance à chaque citoyen et citoyenne en notre État de droit. Les mandats présidentiels les plus longs sont liés à une corruption accrue, à une réduction des droits civiques et à une plus grande fréquence des conflits ».
Si pour l’heure, le ministre de l’Intérieur Lambert Noel Matha, semble encore préoccupé par la question du renouvèlement de l’équipe dirigeante du Conseil Gabonais des élections (CGE), la concertation politique initiée par Ali Bongo, à la veille de 2023, pourrait constituer le cadre idéal pour traiter de cette question.
Dess Bombe
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