Au regard de la défaite des Panthères du Gabon face aux très modestes Lybiens, la question peut se poser. Tant, alors que les Gabonais tirent le diable par la queue, les moyens importants sont dégagés par l’Etat, pour un résultat proche de zéro. La preuve.

Le vendredi 27 août 2021 à Libreville. Ce jour-là, sourire colgate en coin, Pierre Alain Mounguengui (president de la Fégafoot) et Franck Nguema (ministre des Sports) paraphaient, en compagnie de l’intéressé, le prolongement de deux années supplémentaires du contrat du sélectionneur gabonais de Football. Patrice Neveu, qui avait succédé à Daniel Cousin, depuis mai 2019, a fait qualifié, aux forceps, le Gabon pour la prochaine coupe d’Afrique au Cameroun.

Sauf qu’au lendemain de la défaite, le mercredi dernier à Tripoli par 2-1, du Gabon contre les -modestes Lybiens évoluant dans un pays pas loin de la guerre civile, questionne cet empressement à maintenir le français à la tête de la sélection du Gabon. Avec presque 17 millions de Fcfa par mois, en dehors de Mme Massala, l’ambassadeur du Gabon France, aucun autre fonctionnaire gabonais ne perçoit un tel niveau de salaire.

Ici et là, dans plusieurs milieux, bon nombre de compatriotes se demandent s’il n’était de bon ton d’attendre la fin des éliminatoires de la coupe du monde Quatar 2022 et les résultats de la CAN Cameroun 2020 pour se prononcer ! D’où une batterie de questions: Patrice Neveu a-t-il apporté à la fédération gabonaise de football toutes les garanties nécessaires de bon résultats lui valant une prolongation de contrat ? Est-il vraiment l'homme de la situation au regard de la défaite enregistrée face à la modeste Lybie malgré la présence de ses nombreuses vedettes ?

Au-delà de ces interrogations, tous les regards sont désormais tournés vers Pierre-Alain Mounguengui. Lui qui, lors d’une conférence de presse le 14 novembre 2019 à Libreville, la main sur le coeur, disait : « je ne vais plus me taire au regard des ingérences enregistrées lors du premier mandat par des personnes extérieures au football. J’ai été touché dans mon amour propre pour avoir été le seul à assumer les résultats, alors que certaines personnes s’étaient appropriées les prérogatives de la Fegafoot dans la gestion de l’équipe nationale ».

Question : lui, Pierre-Alain Mounguengui assume-t-il tous les résultats d’aujourd’hui ?

Dess BOMBE