02 juin 2017-02 juin 2022 : souvenir du discours de Jean Ping

Par Nicolas NDONG ESSONO / 03 juin 2022 / 0 commentaire(s)
Ce 02 juin 2017, Jean Ping s'adresse aux Gabonais.

Ce jour-là, face à l’opinion nationale et internationale, l’ancien candidat à la Présidentielle de 2016 faisait une énième déclaration dans laquelle, entre autres, il constatait : « notre Justice ayant été dévoyée, je dis haut et fort qu’Ali Bongo est l’ennemi de la République, de l’Etat et de la Nation. Il est notre ennemi, il n’aime pas le Gabon ». Cinq ans plus tard…

 

Nous sommes le 02 juin 2017. Au QG de Jean Ping, l’assistance s’apprête à suivre la déclaration à la Nation « du président de la République élu ». Sont présents, entre autres, ses fidèles parmi les fidèles, on aperçoit Michel Menga (aujourd’hui reparti chez Ali Bongo), Alexandre Barro Chambrier, Albert Yangari…

Très serein, Jean Ping déclarait « Mes chers compatriotes, Au moment où le pays est confronté à la pire tragédie de son histoire, il est de mon devoir, en ma qualité de président de la République élu, de vous entretenir sur les enjeux immédiats de cette tragédie et les perspectives qui s’offrent à nous pour en sortir ».

« Regardez autour de vous ! faisait-il constater. Regardez ce qu’est devenu notre beau pays ! Lors de mes précédentes adresses, je n’ai eu de cesse de vous rassurer que nous sommes aux portes du pouvoir et que l’histoire du monde nous enseigne que tôt ou tard les plus grands dictateurs tombent toujours ». Et de poursuivre « Que peut-on en effet attendre d’un pouvoir qui utilise de manière si disproportionnée, les forces de sécurité et le bâton de la justice, appuyés par des mercenaires, pour terroriser les paisibles citoyens et contraindre ses adversaires politiques au silence ? (…) Notre Justice ayant été dévoyée, je dis haut et fort qu’Ali Bongo est l’ennemi de la République, de l’Etat et de la Nation. Il est notre ennemi, il n’aime pas le Gabon ».

Comme si cela ne suffisait pas, très en colère, Jean Ping assenait : « Mes chers compatriotes, Nous avons atteint les sommets de l’exaspération. Nous sommes arrivés au bout de ce qu’humainement, un peuple peut accepter. Ali démolit le Gabon. Il tue ses enfants, il tue son économie, il tue son administration, il tue ses écoles, il tue sa santé, il tue sa culture. Le Gabon pleure. Essuyons dès maintenant ses larmes. L’heure est venue de faire le choix de la Vie. L’heure est venue de nous libérer. »

Au reste, par rapport à sa participation au dialogue d’Angondje, il était catégorique : « Je refuse de dialoguer avec ce monstre pour la mémoire de nos morts. Je saisis d’ailleurs l’occasion de ce discours pour saluer encore la mémoire de toutes celles et de tous ceux qui sont tombés sous les balles et la torture de ce pouvoir barbare et abjecte. Je refuse de dialoguer avec Ali Bongo pour l’honneur de notre engagement vis-à-vis du peuple, je refuse de capituler pour le respect de la souveraineté du peuple ».

Toutefois, malgré tout ce qui précède, Jean Ping disait : « en vue de la nécessaire réconciliation nationale, je reste ouvert et je lance un appel solennel à la communauté internationale pour une médiation en vue de rétablir la vérité des résultats du scrutin du 27 août 2016 que j’ai remporté telle que le monde entier le sait. Je dis bien une médiation et non un dialogue avec Ali Bongo en vue de rétablir la vérité des urnes et d’assurer les conditions pacifiques d’une passation de pouvoir. Nous ne sommes pas seuls, Dieu est aux commandes, les mânes de nos ancêtres sont en éveil et nous accompagnent ».

Cinq ans plus tard…

Dess Bombe

 

Article du 3 juin 2022 - 2:40pm
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